Voilà quelques jours, une étude concernant les lecteurs de Harry Potter a été publiée dans la presse anglaise, comme dans le Telegraph. Celle-ci nous vient du Professeur Stephen Brown, expert en marketing de l’université de Ulster en Irlande, qui travaille sur le phénomène Harry Potter depuis de nombreuses années. Ce dernier avait d’ailleurs fait part de sa vision des choses à plusieurs reprises déjà, en particulier dans son livre Comment le petit sorcier est devenu le roi du marketing.
Stephen Brown a en effet émis récemment certaines constatations qui touchent de près les lecteurs d’Harry Potter, puisqu’il déclare pouvoir, selon ses observations, les fragmenter en quatre groupes distincts. Ces groupes sont désignés sous quatre noms qui devraient vous rappeler vaguement quelque chose, puisqu’il s’agit de Serpentard, Gryffondor, Serdaigle, et Poufsouffle…
Les différentes maisons auraient en effet des caractéristiques propres qui correspondraient étroitement avec celles des lecteurs.
Le Professeur Brown explique ainsi que les lecteurs de «
Poufsouffle » liraient Harry Potter à une allure plutôt lente, mais régulière, en prenant du plaisir à leur lecture. Une fois l’histoire terminée, ils n’hésiteraient pas à la lire et relire de nouveau.
Les «
Gryffondors » en revanche liraient d’une manière plus énergique, en dévorant chaque volume d’une traite si possible, puis, une fois leur lecture terminée, passeraient à autre chose. Les «
Serdaigles », au contraire, liraient Harry Potter de manière plus délicate, en prenant chaque volume avec des pincettes, pour en apprécier la lecture.
Quand aux «
Serpentards », ils représenteraient la classe de lecteurs qui prétendent avec ferveur avoir lu Harry Potter, alors qu’en réalité ils n’en n’ont jamais parcouru la moindre page, et ont plutôt opté pour un simple visionnage du film.
Suite à cette répartition, le Professeur Brown ajoute que « Seuls les Poufsouffles sont totalement loyaux envers Harry, car les Gryffondors sont déjà passés à autre chose, les Serpentards eux, ne l’ont jamais réellement aimé quant aux Serdaigles, ils sont plus occupés à écrire leur propre fan-fiction ou à poster des vidéos parodiques sur YouTube. »
Après cette division des lecteurs de Harry Potter, le Professeur Brown expose de nouveau sa vision de l’œuvre de J.K Rowling. Il déclare ainsi : « Nous sommes dans une période intéressante puisque l’histoire principale [de Harry Potter] est terminée, et la tension a disparu. » Selon lui, la réussite du livre Harry Potter est due tout d’abord à son découpage en sept volumes, qui chacun donne envie de découvrir la suite, mais aussi et presque uniquement à l’effet « marketing » qui a progressivement envahi la sortie de chaque tome. Il cite par exemple les sorties à minuit, mais aussi la légende construite autour de J.K. Rowling, et jusqu’à l’histoire de l’auteur qui serait, selon lui, en quelque sorte par elle-même un produit de marketing !
Le professeur évoque alors ses doutes concernant l’avenir du jeune sorcier et de sa créatrice : « Il [Harry Potter] pourrait revenir à la mode mais je pense que ce serait juste une lubie et qu’il s’éteindrait rapidement. Plus tard les gens y repenseront et se diront : « Pourquoi ai-je lu ce truc ? » ». Il ajoute d’ailleurs que d’après lui, Harry Potter ne bénéficiera pas de la même longévité que des livres du fameux Roald Dahl.
Voilà donc un avenir bien pessimiste qui s’annonce pour notre cher petit sorcier… mais si les prévisions du Professeur Stephen Brown s’annoncent aussi justes que celles qu’il avait faites en 2004 sur la douteuse sortie d’un tome 7, tous les fans de Harry, Poufsouffles ou non, peuvent être soulagés : libre à eux de conserver leur lubie encore bien longtemps ! ^^